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Mutualisation et décentralisation, la logistique en route

20/02/2023 5min de lecture

Mutualisation et décentralisation, la logistique en route

Avec le boom de l’e-commerce et la promesse de livraisons aux délais toujours plus serrés, il est devenu impératif de revoir la façon dont les flux s’organisent et de rapprocher les stocks tout comme les nœuds logistiques aux abords des villes. Face à cette nouvelle, la logistique urbaine se réinvente, notamment au travers de micro-hubs : un concept qui ouvre la voie de l’intermodalité avec des véhicules thermiques aux portes des villes qui passent ensuite le relais (et la marchandise !) aux vélos-cargos

  • Les besoins de livraison auprès du particulier pour des produits lourds vont s’accélérer pour atteindre 1,5 million d’euros de revenus en 2025.

La France met en place petit à petit depuis fin 2015 des zones à faibles émissions (ZFE), de plus en plus restrictives. Dans la métropole de Montpellier par exemple, où 82 % des émissions d’oxydes d’azote sont produites par la circulation automobile, les professionnels ne peuvent plus utiliser de véhicules non classés ou Crit’Air 5 depuis le 1er juillet 2022. Jusqu’à aboutir en 2025 à une situation où seuls circuleront dans la préfecture de l’Hérault les véhicules les plus vertueux.

 

La logistique citadine impacte l’aménagement de nos espaces urbains  

Ces dernières années auront été placées, pour le secteur de la logistique urbaine, sous le signe de la diversification. Des acteurs et des véhicules de livraison d’abord, du statut des livreurs ensuite (salariés, intérimaires, indépendants, autoentrepreneurs, particuliers), des comportements d’achat bien sûr, des lieux logistiques enfin.

On observe en effet de plus en plus le développement d’écosystèmes complexes, lié à l’introduction de Zones à Faibles Émissions (ZFE) en ville. Ceux-ci sont composés : 

  • De grands centres de distribution (mega-fulfillment centres en anglais), dans des zones logistiques historiques, bien desservies et éloignées des centres-villes.
  • De centres de distribution urbains pour livrer les zones denses (microfullfilment). Ces petits espaces logistiques, qualifiés de microhubs, sont généralement approvisionnés par un opérateur unique qui mutualise les chargements de différents transporteurs et effectue les derniers mètres de livraison en véhicule électrique ou en mobilité douce.
  • Ils sont complétés par des aires de livraison sur voirie, dont le suivi d’utilisation est parfois géré via des applications numériques. 

Ainsi, la logistique citadine impacte désormais l’aménagement de nos espaces urbains au-delà de la question des pistes cyclables, dont certaines sont élargies pour faciliter le passage des vélos-cargos. Ces activités affectent aussi l’immobilier, dans des métropoles où la tension foncière est déjà forte.

L’explosion de l’e-commerce conduit donc à généraliser le stockage aux abords des villes mais les livraisons aux professionnels représentent la majorité des flux à massifier. En effet, l’impact carbone de la logistique urbaine est réparti comme suit : 

  • 15% pour la livraison de colis,
  • 35% pour la gestion des déchets
  • 45% de palettes. 

Des chiffres qui confirment la prédiction de Thomas Moreau, Directeur associé de Adameo, selon laquelle « il sera, à l’avenir, indispensable de mutualiser la livraison urbaine afin de réduire le nombre de véhicules et l’engorgement ». Mais certains métiers présentent des contraintes spécifiques, met en garde Julien Darthout Délégué général du Club Déméter : « dans la restauration, il est très difficile de mutualiser pour des questions de traçabilité ».

La mutualisation et la décentralisation de flux logistiques se distinguent donc comme l’une des tendances de 2023 concernant la logistique du dernier kilomètre. Découvrez en exclusivité les 10 tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre dans notre dernier e-book

e-book : les 10 tendances de la livraison du dernier kilomètre 2023

 

 

Les acteurs s’organisent : l’exemple concret de l’opérateur de logistique urbaine Urby 

Heureusement, certains acteurs aiment le challenge. Ainsi, l’opérateur de logistique urbaine Urby a choisi de se spécialiser dans les livraisons pondéreuses même si comme l’explique Delphine Janicot, Directrice Marketing et Communication de Urby, « c’est un segment traditionnellement délaissé par les acteurs logistiques qui ne souhaitent pas s’engouffrer dans les cœurs de villes ».

Beaucoup des solutions présentées comme innovantes dans le secteur de la logistique urbaine sont adaptées à la livraison de petits colis légers mais le fret suppose que les destinataires puissent accueillir des semi-remorques, disposent de quais de déchargement, etc. 

L’enjeu pour Urby est donc de trouver ce type d’infrastructures au plus près du client, quitte à jouer ensuite sur la polyvalence : accueillir des clients poids lourds pour ressortir la marchandise en vélo-cargo par exemple.

Nous nous appuyons sur des acteurs de l’immobilier commercial qui transforment d’anciens entrepôts pour qu’ils répondent aux exigences de notre métier.
- Delphine Janicot, Directrice marketing communication RSE chez Urby. 

Le premier critère d’implantation reste la localisation puisque les centres de mutualisation Urby doivent se situer sur des axes routiers, à 5-10 km des zones de livraison. Les conditions d’accessibilité sont également clés en ce qui concerne les espaces de logistique urbaine mais les surfaces sont réduites, généralement 300 m2 environ en cœur de ville, voire des zones piétonnes. 

Delphine Janicot met en avant un autre critère qui témoigne du caractère toujours plus connecté de l’activité : « La plupart du temps dans le cas des surfaces enterrées par exemple, il est difficile d’obtenir la qualité de réseaux télécoms et informatique requise pour le bon transfert des flux d’information et donc le bon déroulement des opérations. ». 

Enfin, pour aller au bout de la démarche de mutualisation, il faut également travailler avec la filière recyclage dans le cadre d’une logistique inverse ou retour (déchets, etc.).

 

 

Pour conclure : l’avis de Woop

Pour répondre à ces enjeux, impossible de compter sur un seul prestataire ! Il est indispensable de s’appuyer sur deux types de partenaires : ceux qui couvriront la « logistique conventionnelle » et les autres qui géreront le défi de la mutualisation et du transport vert. 

Découvrez les 9 autres tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre en téléchargeant le carnet : Je télécharge le carnet de tendances

Le Delivery Management System unifié Wop permet aux retailers de pouvoir se connecter avec différents partenaires de transport répondant à ces enjeux. En effet, la plateforme Woop dispose d’un large catalogue de plus de 600 transporteurs dont Urby. 

Notre plateforme technologique de Woop est accessible en Software-as-a-service et ne nécessite aucune installation logicielle sur site. Pour chaque livraison, la plateforme Woop propose automatiquement différents scenarii de transport en fonction de critères prédéfinis – prix, qualité de service, impact carbone - permettant ainsi d’opter pour la meilleure offre au meilleur tarif, en privilégiant dès que possible la mobilité douce.

 

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